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Les fantômes du Plessis

Le rêve d'une fantôme noire 

Dans ses songes,
Le chemin de remembrement,
Celui de son enfance,
Celui qui commençait par sa maison en pierre et se terminait par l’îlot d’un étang.

Ces longs paysages,
Elle les aimait tant.
S’y promener pour s’y perdre,
Découvrir à chaque aube l’herbe rosée,
À chaque soir un nouveau coucher.
Mille étoiles couvraient ses yeux charmés
Et ses oreilles au cœur des chants d’oiseaux de nuit.)

​(De chaque côté de cette route de campagne,
Une forêt de sapins entourée de champs,
Des biches, des faons.
En avril, le pâturage,
Des nuées de blés, de maïs
Dans lesquels ils se jetaient.
En hiver, des perles d’eau sur les champs déserts
Dans lesquels ils sautaient.

Vêtue du silence dans l’obscurité de ce rêve,
La balançoire accrochée à l’unique chêne de cette forêt
Dansait dans les airs,
L’air d’une étoile filante.
Il était là, elle le voyait,
Celui qu’elle aimait tant de son vivant,
Il était là, le fantôme blanc.

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